Cicéron présente son œuvre comme celle d’un maître de rhétorique à plusieurs moments de sa vie (à partir du de inventione, le traité qui date de sa jeunesse, jusqu’aux œuvres de sa maturité) et sous formes multiples (manuels, dialogues et traités, de taille et complexité différentes). Il fonde son autorité sur quelques éléments traditionnels et sur d’autres aspects plus personnels : d’une part il se réfère au modèle pédagogique latin, agissant en tant que parent / maître envers son public, d’autre part, il est conscient de la portée novatrice de son travail quand il se présente comme le médiateur entre la culture grecque et le contexte romain. Dès leur publication, les œuvres rhétoriques de Cicéron ont pris une valeur d’autorité et elles sont devenues un repère fondamental pour la doctrine rhétorique en latin, comme le démontrent Quintilien, Tacite et les Rhetores latini minores. Dans mon intervention j’ai donc l’intention de concentrer mon attention sur les passages où Cicéron exprime, d’une façon plus ou moins explicite, son but éducatif et sur d’autres lieux où cette fonction est reconnue par les auteurs successifs.