ERAMA
 

L’autorité de Cicéron comme maître d’éloquence

Amedeo Raschieri

Cicéron pré­sente son œuvre comme celle d’un maître de rhé­to­ri­que à plu­sieurs moments de sa vie (à partir du de inven­tione, le traité qui date de sa jeu­nesse, jusqu’aux œuvres de sa matu­rité) et sous formes mul­ti­ples (manuels, dia­lo­gues et trai­tés, de taille et com­plexité dif­fé­ren­tes). Il fonde son auto­rité sur quel­ques éléments tra­di­tion­nels et sur d’autres aspects plus per­son­nels : d’une part il se réfère au modèle péda­go­gi­que latin, agis­sant en tant que parent / maître envers son public, d’autre part, il est cons­cient de la portée nova­trice de son tra­vail quand il se pré­sente comme le média­teur entre la culture grec­que et le contexte romain. Dès leur publi­ca­tion, les œuvres rhé­to­ri­ques de Cicéron ont pris une valeur d’auto­rité et elles sont deve­nues un repère fon­da­men­tal pour la doc­trine rhé­to­ri­que en latin, comme le démon­trent Quintilien, Tacite et les Rhetores latini mino­res. Dans mon inter­ven­tion j’ai donc l’inten­tion de concen­trer mon atten­tion sur les pas­sa­ges où Cicéron exprime, d’une façon plus ou moins expli­cite, son but éducatif et sur d’autres lieux où cette fonc­tion est reconnue par les auteurs suc­ces­sifs.