ERAMA
 

L’autorité représentée : objets et gestuelles

21 et 22 novembre 2013 - Journée 1

Problématique

La mise en scène de l’auto­rité, pensée comme telle ou non, sou­vent codi­fiée, est un élément indis­so­cia­ble de son exis­tence. La visi­bi­lité et la lisi­bi­lité des repré­sen­ta­tions et des mani­fes­ta­tions de l’auto­rité condi­tion­nent en partie son degré de per­cep­tion. L’auto­rité est géné­ra­le­ment expo­sée, et de ce fait la maî­trise de son image est pro­gram­mée.

L’enjeu de cette pre­mière partie du col­lo­que est ainsi de mon­trer la concep­tion qu’une auto­rité a d’elle‑­même et les dif­fé­ren­tes formes sous les­quel­les cel­le‑ci se pré­sente selon l’image qu’elle sou­haite ren­voyer.

Il convient de com­men­cer par s’inter­ro­ger sur les pro­ces­sus d’inves­ti­ture de l’auto­rité, qu’ils pren­nent la forme d’une céré­mo­nie ins­ti­tu­tion­nelle ou non, et par exten­sion, de sa légi­ti­ma­tion, qui peut être mul­ti­forme (par la nais­sance, le droit, la répu­ta­tion…). Nous pour­rons ensuite ana­ly­ser les pra­ti­ques, ges­tuel­les ou céré­mo­niel­les, d’exer­cice de cette auto­rité, pour appré­cier la mani­fes­ta­tion phy­si­que des per­son­nes qui l’incar­nent. Il est également néces­saire de dis­tin­guer les dif­fé­ren­tes formes adop­tées par ces mani­fes­ta­tions, en fonc­tion des des­ti­na­tai­res, ce qui passe par une ana­lyse des lan­ga­ges et des repré­sen­ta­tions.

Ce décryp­tage incite à étudier plus en détail les attri­buts maté­riels spé­ci­fi­ques de l’auto­rité, en envi­sa­geant une des­crip­tion et une étude de la signi­fi­ca­tion, de l’uti­lité et de la sym­bo­li­que des objets concer­nés. Enfin, un chan­ge­ment de point de vue inté­res­sant consiste à consi­dé­rer la manière dont l’auto­rité est mise en scène ou repré­sen­tée par les autres enti­tés (agents, sujets, autres auto­ri­tés…).