Au‑delà du hic et nunc, comment inscrire son autorité dans l’espace et dans le temps ?
Le second axe de réflexion que nous nous proposons pour le colloque interrogera l’inscription de l’autorité dans l’espace et dans le temps. Il s’agira d’étudier les modes de diffusion auxquels ont recours les tenants d’une autorité pour affirmer leur position – que ce soit pour l’établir, le maintenir ou en forger le souvenir collectif.
Dans ce cadre, plusieurs pistes peuvent être retenues : s’inscrire dans une lignée à travers l’usage de son nom permet‑il toujours de se revendiquer de son autorité ? Comment s’exprime l’autorité dans les choix architecturaux ? Il faudra notamment s’intéresser aux rapports entre commanditaire et destinataire, et à la signification des styles et symboles architecturaux choisis en un lieu et en un temps donnés, afin de comprendre leurs fonctions et leur portée au regard de l’autorité qu’ils promeuvent. Dans ce cadre, les monuments funéraires et leurs épitaphes obéissent‑ils aux mêmes logiques de représentation ?
À côté d’une inscription statique dans l’espace, l’autorité se diffuse également de manière plus dynamique à travers les échanges économiques et culturels : la circulation des monnayages semble être un vecteur privilégié pour la propagation d’une autorité centrale. Quels sont alors les signes visuels qui assoient cette autorité et comment impose‑t‑on une monnaie ?