ERAMA
 

Journée d’études : relations asymétriques

Le père, le maître et le veteranus : relations asymétriques, entre autorité et relation privilégiée

Mercredi 21 mai 2014 à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, salle F04

10h30 Introduction

11h : Marie Dallies (Ecole Normale Supérieure de Lyon) : « Relations pro­fes­so­ra­les et rap­ports filiaux, de Perse à Aulu‑Gelle : les liens entre pro­fes­seurs et élèves sous le Haut‑Empire romain »

11h45 : Nathalie Lhostis (Ecole Normale Supérieure de Lyon) : « Les rela­tions père/fils dans la comé­die grec­que et latine ».

14h : Dimitri El Murr (Université Paris 1) : « Les lois de l’attrac­tion : Platon et la philia. »

14h45 : Camille Bonnan-Garçon (Université Lyon 3) : « La cor­res­pon­dance d’Ausone et Symmaque : une rela­tion égalitaire d’amitié au delà du cli­vage entre tiro et uete­ra­nus ? »

Horace, client et membre du « cercle » que cons­ti­tuent en quel­que sorte les écrivains de l’époque augus­téenne autour de la figure de Mécène, tout en étant cons­cient de l’aura poli­ti­que et lit­té­raire de son patron, ne le consi­dère pas moins comme un ami, qui sait par­fois faire oublier la dis­tance qui les sépare, dis­tance ambi­guë que semble moti­ver une hié­rar­chie dif­fi­cile à défi­nir. C’est l’exem­ple auquel on pense de prime abord lors­que l’on parle dans l’anti­quité à des rela­tions mêlant l’atta­che­ment désin­té­ressé et une cer­taine hié­rar­chie. Cependant, en plus de l’amour et de l’amitié entre égaux, les socia­bi­li­tés anti­ques déve­lop­pent de nom­breux autres types de rela­tions liant plu­sieurs per­son­nes qui ne sont pas pla­cées sur un pied d’égalité, selon une hié­rar­chie réelle ou sup­po­sée, pre­nant la forme de soli­da­ri­tés hié­rar­chi­sées : ainsi le maître et l’élève qu’il forme, le père de famille et son foyer, l’amant et la domina dans le cadre de l’élégie, l’éraste et l’éromène dans le domaine grec. Ces rela­tions avaient un carac­tère struc­tu­rant très impor­tant dans les socié­tés et cer­tai­nes s’ins­cri­vaient dans un cadre juri­di­que très précis et très strict. Mais ces rela­tions ont également pu, dans le domaine lit­té­raire, être de pures créa­tions poé­ti­ques, ne ren­voyant pas à de véri­ta­bles hié­rar­chies socia­les, ou même les sub­ver­tis­sant, ou cons­ti­tuer des motifs récur­rents chez cer­tains écrivains ou phi­lo­so­phes. Ces rela­tions sup­po­sant une iné­ga­lité peu­vent‑el­les se penser comme des rela­tions pri­vi­lé­giées plutôt que comme des rela­tions de domi­nants aux domi­nés ? Dans ces condi­tions, un rap­port d’égalité véri­ta­ble est‑il pos­si­ble ?"

Contacts

Camille Bonnan-Garçon

Romain Bertrand

Claire Vieilleville

Nadège Wolff