ERAMA
 

Journée d’études : la figure de l’auteur

Autorité et auctorialité

26 Mars 2013, site Descartes, salle F101

10h45 accueil

11h Introduction

11h10 Claire Clivaz (Université de Lausanne) : « De la sub­jec­ti­vité auc­to­riale de la culture impri­mée à l’inter­sub­jec­ti­vité des cultu­res manus­cri­tes et digi­ta­les ».

11h50 Gérard Salamon (ENS de Lyon) : « Tite-Live : quelle auc­to­ri­tas pour un his­to­rien ? »

12h45 Déjeuner

14h15 Hamidou Richer (ENS de Lyon) : « Le bou­vier comme didas­ka­los : enquête sur une pos­ture auc­to­riale de la poésie buco­li­que »

15h Gwénaëlle Hubert (Université Paris-Sorbonne), « Auctoritatis esse scito gratia : stra­té­gies d’auto­rité chez le fabu­liste Phèdre »

15h45 pause

16h05 Anna Zago (Scuola Normale Superiore di Pisa), « Pompée auctor et l’auc­to­ri­tas, ou : la dure vie du com­men­ta­teur »

Problématique

L’étymologie et le sens moderne cou­rant du mot auteur sem­blent invi­ter à voir en l’auteur une figure d’auto­rité. Dans l’Antiquité cepen­dant, le terme auctor est concur­rencé par scrip­tor en latin, tandis qu’en grec on parle plus volon­tiers de syn­gra­pheus ou poié­tès. Pour autant, la figure de l’auteur semble incontour­na­ble dans une réflexion sur l’auto­rité : quels rap­ports entre auto­rité et auc­to­ria­lité dans l’Antiquité ?

Partant des repré­sen­ta­tions que les auteurs pro­po­sent d’eux‑­mê­mes, et de celles que four­nis­sent leurs pairs, leurs com­men­ta­teurs ou plus lar­ge­ment la société, on s’inter­ro­gera sur la nature de l’auto­rité que peut reven­di­quer un auteur et qui peut lui être reconnue dans l’Antiquité : garan­tie sur le sens du texte ? res­pon­sa­bi­lité ? légi­ti­mité à pren­dre la parole ? rôle dans la vie publi­que, dans l’éducation ? On réflé­chira également sur la source de la légi­ti­mité d’un auteur (et de son texte), et sur le pro­ces­sus qui fait qu’il peut deve­nir une « auto­rité » – ou, en d’autres termes, un « clas­si­que », quoi­que les rap­ports entre les deux termes res­tent à défi­nir. Les modes de reconnais­sance de cette auto­rité sont‑ils uni­que­ment lit­té­rai­res, ou peu­vent‑ils repo­ser sur d’autres cri­tè­res (par exem­ple la morale) ? Qu’en est‑il de l’auc­to­ria­lité, et de l’auto­rité, des auteurs de lit­té­ra­ture secondaire, tels que les com­men­ta­teurs : sont‑ils seu­le­ment une partie du pro­ces­sus de reconnais­sance d’un auteur lit­té­raire ou peu­vent‑ils eux‑­mê­mes être consi­dé­rés comme des auteurs selon un point de vue anti­que ?

Cette réflexion nous invite à faire dia­lo­guer des pro­blé­ma­ti­ques lit­té­rai­res, comme la reven­di­ca­tion d’un statut d’auteur par un écrivain face à des contem­po­rains ou à des pré­dé­ces­seurs, dans un rap­port de conti­nuité ou de contes­ta­tion, ou encore les modes de cita­tion ou de dési­gna­tion des auteurs, avec des pro­blé­ma­ti­ques plus socio‑­his­to­ri­ques et en par­ti­cu­lier la ques­tion de l’auto­rité des auteurs aux yeux de la société.

Contacts

Gwenaëlle Hubert

Julie Damaggio

Hamidou Richer

Yoann Louis