ERAMA
 

Journée d’études : centre et périphérie

Autorité et centralité

Jeudi 3 Avril 2014, Musée Gallo-Romain de Fourvière

10h Accueil

10h15 : Clémence Weber-Pallez (ENS de Lyon) : « Argos, l’Argeia et l’Argolide : l’auto­rité comme base de défi­ni­tion d’un ter­ri­toire spa­tial »

10h45 : Jérémy Clément (Université Montpellier 3) : « Le pou­voir séleu­cide à l’épreuve des marges : l’expé­rience poli­ti­que d’Antiochos I Sôter »

11h15 : dis­cus­sion et pause

11h45 : Richard Bouchon (Université Lyon 2) : « Du calen­drier de Larissa au calen­drier commun à tous les Thessaliens IIe-Ier s. av JC : réflexions sur l’auto­rité calen­daire »

12h15 : dis­cus­sion

12h30 : déjeu­ner

14h30 : Visite du musée autour du livret de vul­ga­ri­sa­tion du labo­ra­toire junior ERAMA (avec Jocelyne Soubrier)

15h30 : Jean-Louis Ferrary (EPHE) : « Empereurs, gou­ver­neurs de pro­vin­ces et cités : un pou­voir cen­tral inter­ven­tion­niste, ou essen­tiel­le­ment réac­tif ? »

16h00 : Julie Dalaison (Université Lyon 2) : « Fierté civi­que et iden­ti­tés loca­les. Les cités du Pont et leur mon­nayage à l’époque romaine »

16h30 : dis­cus­sion

17h00 : conclu­sion

Problématique

Les rela­tions d’auto­rité, quelle que soit l’échelle avec laquelle on les aborde, se défi­nis­sent en fonc­tion des rela­tions entre­te­nues par une source d’auto­rité avec les récep­teurs de cel­le‑ci. L’auto­rité émane donc d’un ou plu­sieurs cen­tres d’impul­sion, sou­vent super­po­sa­bles aux cen­tres de pou­voirs, mais pas néces­sai­re­ment. La plu­part des socié­tés ancien­nes se retrou­vent ainsi dans le modèle de la cité anti­que. Cette concep­tion du centre ne peut se conce­voir sans pren­dre en compte les rela­tions entre­te­nues avec les ter­ri­toi­res cons­ti­tu­tifs de cette cité, fédé­ra­tion ou empire. Ces péri­phé­ries se défi­nis­sent pour une large part en fonc­tion de leur centre d’auto­rité. L’enjeu de cette jour­née d’étude est de s’inter­ro­ger sur les moda­li­tés des rap­ports d’auto­rité exis­tant entre les cen­tres et leurs péri­phé­ries, à dif­fé­ren­tes échelles. Dans quelle mesure le centre don­ne‑t‑il l’impul­sion, et com­ment les péri­phé­ries per­çoi­vent‑el­les et accep­tent‑el­les ou non l’auto­rité cen­trale ?

Il convien­dra de s’inter­ro­ger sur la manière dont une auto­rité cen­trale étend son influence vers ses péri­phé­ries, sur les moda­li­tés d’exis­tence de cette auto­rité sur les autres : celle de la cité – grec­que ou romaine – sur son ter­ri­toire, celle de la métro­pole sur ses colo­nies, celle de l’État sur ses pro­vin­ces. Inversement quelle est l’effi­cience de l’auto­rité cen­trale du point de vue de la péri­phé­rie ? Existe‑t‑il une sur­vi­vance, une résis­tance, une coexis­tence d’auto­ri­tés loca­les ? Et pour­quoi émergent‑elles ponc­tuel­le­ment ? Se pose ici la ques­tion de l’iden­tité cultu­relle dans l’Antiquité.

Enfin, des cen­tres d’auto­rité exis­tent en dehors d’un réseau poli­ti­que défini, comme c’est le cas, par exem­ple, de Delphes en Grèce. Quels sont ces cen­tres du monde anti­que et quelle place occu­pent‑ils dans la vision du monde des Anciens ?

Contacts

Nicolas Genis

Thomas Bardin

Clémence Weber-Pallez

Jérémy Clément

Claire Vieilleville