ERAMA
 

Comment et pourquoi étudier, aujourd’hui, l’autorité dans l’Antiquité ?

Interroger la notion d’autorité dans l’Antiquité

Vendredi 5 octobre 2012
Main de Constantin, Musée du Capitole, début IVe s. ap. J.-C. ©V. Goncalves

14h, Introduction

14h15, M. Revault d’Allonnes (EPHE), « Pouvoir, auto­rité, auto­ri­sa­tion »

14h45, E. Lévy (Strasbourg), « Axiosis et axioma, pres­tige et syno­ny­mi­que chez Thucydide »

15h15, Discussion

15h35, P. Brillet-Dubois (Lyon 2), « Jean-Pierre Vernant : une figure d’auto­rité des études clas­si­ques »

16h15, Discussion autour d’un pot

Problématique

Il s’agit lors de cette jour­née d’intro­duc­tion de ques­tion­ner notre démar­che en tant que jeunes cher­cheurs dans les scien­ces de l’Antiquité. Nous sou­hai­tons esquis­ser les bases concep­tuel­les de notre réflexion tout en inter­ro­geant son actua­lité. Ainsi, pre­nant acte du fait que le mot auto­rité est entouré de pré­ju­gés néga­tifs et peut paraî­tre rétro­grade, nous sou­hai­tons poser la ques­tion : a‑t‑on raison d’asso­cier auto­rité et contrainte, auto­rité et conser­va­tisme ? Ce serait alors l’occa­sion de reve­nir sur la défi­ni­tion du concept (ses rap­ports avec le pou­voir et la tem­po­ra­lité), et sur le voca­bu­laire, latin et grec en par­ti­cu­lier, qui peut l’expri­mer. De même, la remise en cause de l’auto­rité de la culture anti­que dans nos socié­tés contem­po­rai­nes nous inter­pelle et nos tra­vaux pour­raient croi­ser la réflexion de ceux qui ont récem­ment pris la défense des huma­ni­tés en tant que soft power1 : soft power et auto­rité n’ont‑ils pas des res­sorts en commun ? Il s’agira également de se deman­der com­ment nous pou­vons nous ins­crire dans une his­toire de la recher­che mar­quée par de grands cher­cheurs du XXe siècle qui font auto­rité. Comment, par exem­ple, se posi­tion­ner par rap­port à une figure comme Jean-Pierre Vernant dans le domaine des études grec­ques ?

En tâchant de nous situer, à l’aube de nos tra­vaux, dans un contexte épistémologique et métho­do­lo­gi­que cla­ri­fié, et en inter­ro­geant la place — et l’auto­rité éventuelle — de nos ques­tion­ne­ments dans le monde contem­po­rain, nous espé­rons fonder notre par­cours de recher­che sur des bases à la fois soli­des et fécondes.

Contacts

Claire Vieilleville

« En renonçant aux humanités classiques, la France renonce à son influence », Le Monde daté du 9/02/2012, avec les signatures de Romain Brethes, Barbara Cassin, Charles Dantzig, Régis Debray, Florence Dupont, Adrien Goetz, Marc Fumaroli, Michel Onfray, Christophe Ono‑dit‑Biot, Jean d’Ormesson, Erik Orsenna, Daniel Rondeau, Jean‑Marie Rouart, Philippe Sollers et Emmanuel Todd. http://www.fabula.org/actualites/en...