ERAMA

Autorité et origine

Jeudi 31 Janvier 2013

ENS de Lyon - site MONOD (salle des conseils)

10h45 Accueil

11h Conférence d’Alessandro Garcea (Université Lyon 2), « L’auto­rité de Callimaque à Rome. Le pro­lo­gue des Aitia au miroir de la poésie latine ».

13h-14h15 Déjeuner

14h30 Anna Cannavo (Université de Liège), « Les légen­des de fon­da­tion des royau­mes chy­prio­tes : mythe, iden­tité, auto­rité et his­toire ».

15h10 Yannick Diebold (Université de Lausanne), « Réinventions de Thersite : l’auto­rité d’Homère mise à mal ».

15h50 Pause

16h10 Séverine Clément-Tarantino (Université de Lille), « Un fon­da­teur et ses « pères » : Virgile ».

Problématique

L’anti­quité est par­ti­cu­liè­re­ment friande de figu­res fon­da­tri­ces, tant en poli­ti­que que dans les arts ou les scien­ces : la plus petite des cités a son fon­da­teur et, de la culture de la vigne à l’inven­tion de l’alpha­bet, chaque domaine de la vie du savoir peut (et doit) reven­di­quer un fon­da­teur, réel ou mythi­que. La place de ces fon­da­teurs dans les men­ta­li­tés est donc pri­mor­diale, mais leur rôle doit être pré­cisé ou expli­qué : il faut recons­truire le lien entre une figure de fon­da­teur, celui qui l’uti­lise, son époque et ses moti­va­tions. En effet, si l’admi­ra­tion atta­chée à celui qui fut le pre­mier et l’ins­crip­tion de son œuvre dans la durée peu­vent appa­raî­tre comme des sour­ces d’auto­rité, ce sont sou­vent bien plus les désirs d’auto­rité de ceux qui font des figu­res de fon­da­teurs l’objet de leurs enquê­tes, cons­truc­tions et recons­truc­tions, qui se révè­lent.

C’est au crible d’une inter­ro­ga­tion sur les figu­res fon­da­tri­ces que sera passé le concept d’auto­rité lors de cette troi­sième jour­née d’études du labo­ra­toire ERAMA. Entreront en réso­nance des thé­ma­ti­ques poli­ti­ques, liées à l’uti­li­sa­tion des fon­da­teurs de cités dans la cons­truc­tion iden­ti­taire, comme c’est le cas pour les légen­des de fon­da­tion des royau­mes chy­prio­tes (Anna Cannavo), et des thé­ma­ti­ques lit­té­rai­res avec les figu­res de Callimaque, dont le pro­lo­gue des Aitia sera vu au miroir de la poésie latine (Alessandro Garcea), et de Virgile, auteur fon­da­teur de la lit­té­ra­ture latine qui sera étudié dans son rap­port avec ses « pères » (Séverine Clément-Tarantino). Le fon­da­teur par excel­lence, Homère, verra quant à lui son auto­rité « mise à mal » par dif­fé­ren­tes réin­ven­tions de Thersite (Yannick Diebold). Les notions d’appro­pria­tion et de réin­ter­pré­ta­tion, de filia­tion, d’émulation et de remise en ques­tion seront donc convo­quées dans cette nou­velle étape de notre tra­vail de défi­ni­tion de l’auto­rité dans l’anti­quité.

Contacts

Gwenaëlle Hubert

Julie Damaggio

Emeline Miller

Clémence Weber-Pallez