ERAMA
 

Journée d’études : Les compétences

L’autorité : une affaire de compétences ?

Lundi 13 mai 2013 - Salle F113

- 10h Accueil en salle F113

- 10h10 : Introduction

- 10h20 Amedeo Raschieri (Torino) : « L’auto­rité de Cicéron comme maître d’éloquence »

- 11h05 Marc Dietrich (ENS de Lyon) : « Autorité et com­pé­ten­ces du méde­cin grec : étude d’une polé­mi­que médi­cale à la fin du Ve siècle (De l’Ancienne méde­cine) »

- 11h50 : Pause.

- 12h10 Catherine Psilakis (Lille 3, STL) : « Solon dans le Contre Timarque d’Eschine : la place rela­tive des com­pé­ten­ces dans cette figure d’auto­rité du IVe siècle »

- 13h : Déjeuner.

- 14h30 Brice Rosier-Laperrousaz (Lyon 2, HiSoMA) : « L’auto­rité du géo­gra­phe : conti­nua­tions et contes­ta­tions de l’œuvre d’Eratosthène »

- 15h15 Nadège Wolff (ENS de Lyon, ERAMA) : « Jason dans les Argonautiques d’Apollonios de Rhodes : un héros incom­pé­tent ? »

Problématique

En s’inté­res­sant à la rela­tion d’auto­rité, il semble impos­si­ble de faire l’économie d’une réflexion sur les qua­li­tés plus spé­ci­fi­ques qui déter­mi­nent cette auto­rité, chez le sujet qui l’exerce comme chez celui qui la subit. Ce qui dif­fé­ren­cie­rait l’auto­rité du pou­voir, si l’on admet qu’il s’exerce par une contrainte externe, serait cette force consen­suelle qui fait s’impo­ser d’elle‑­même une figure d’expert. Le méde­cin, le prêtre, le légis­la­teur, le juge, le cri­ti­que, le poète, le sage, le mentor, le pré­cep­teur… Chaque figure peut se pré­va­loir d’un ensem­ble de com­pé­ten­ces qui rend son savoir effi­cace et garan­tit la valeur de ses actions. C’est donc l’occa­sion de mener à bien une réflexion qua­li­ta­tive sur la rela­tion d’auto­rité : celui qui l’exerce met en scène une cer­taine com­pé­tence, choi­sie stra­té­gi­que­ment dans le champ de celles qui sont valo­ri­sées, de même que ceux qui la reçoi­vent reconnais­sent et met­tent l’accent sur ses carac­tè­res par­ti­cu­liers. Cette jour­née aura l’oppor­tu­nité d’explo­rer les méca­nis­mes de reconnais­sance de la com­pé­tence, ainsi que les dis­cor­dan­ces qui minent cette équivalence hypo­thé­ti­que entre com­pé­tence et auto­rité. La reconnais­sance d’une auto­rité cultu­relle ou tech­ni­que se conju­gue‑t‑elle avec la reconnais­sance d’une auto­rité sociale ou poli­ti­que ? Cette ques­tion de la com­pé­tence per­met­tra d’inter­ro­ger la com­par­ti­men­ta­tion, ou au contraire la per­méa­bi­lité, de l’auto­rité entre des domai­nes divers ; car celui que nous appel­le­rions spon­ta­né­ment un expert, comme le méde­cin ou le poète, peut‑il se com­pa­rer au légis­la­teur ou au magis­trat ? D’autre part, la ques­tion de la com­pé­tence peut se poser comme un cri­tère per­ti­nent de dis­tinc­tion entre les auto­ri­tés qui ont été gagnées grâce à une exper­tise et celles qui repo­sent sur d’autres cri­tè­res comme l’ancien­neté de tel auteur — qui bien sou­vent suffit à l’argu­ment d’auto­rité —, ou encore la nais­sance de tel citoyen… L’homo novus, dans cette pers­pec­tive, sera une figure digne d’inté­rêt ; de même que celle du « bon roi ». En somme, la com­pé­tence est‑elle tou­jours reconnue ? Fait‑elle néces­sai­re­ment accé­der celui qui peut s’en pré­va­loir à un statut de figure d’auto­rité ? Le pres­tige de l’ancien­neté ou de la nais­sance est‑il néces­sai­re­ment la garan­tie de l’auto­rité, ou bien est‑ce que la com­pé­tence peut lui être oppo­sée ?

Contacts

Yoann Louis

Hamidou Richer

Gwenaëlle Hubert

Nadège Wolff

Julie Damaggio

Maxime Chapuis